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Extraits choisis – La liberté des particules

Un spectacle de poésie et de science

Article mis en avant

Lundis HIHI au Congrès de l’Acfas

Lundi 9 mai 2022, Pub de l’Université Laval

Une soirée de science et d’humour, aussi décapante que l’acide iodhydrique-acide iodhydrique (HI-HI)!

On peut rire de tout, même de ce qui est sérieux. Dans ce domaine, les sciences nous donnent du matériel à la tonne! À l’occasion du 89e Congrès de l’Acfas, on vous sert une omelette savoureuse cuisinée par des scientifiques et des humoristes. Offerts sur cabaret, dans une ambiance décontractée de café étudiant, on met au menu les pas-pires blagues et le fameux quiz de Normand Voyer, des slams de Madame Cosinus et des extraits choisis des spectacles de Boucar Diouf et de La Baleine nomade. Geek des mathématiques ou des sciences politiques, Joe-bloe ou intellos, toutes et tous trouveront leur place à ce lundi de l’acide iodhydrique-acide iodhydrique (HI-HI), que ce soit dans le public ou sur la scène pendant le micro ouvert!

Inscription gratuite : https://www.acfas.ca/evenements/science-moi/Lundi-Hihi

Berceuse relativement restreinte

À un moment quelque part dans mon lit y a eu un Big Bang et c’est là que tout a commencé,
C’est là que tout a implosé.
En fermant les yeux un peu trop tôt
Avant d’accueillir le repos,
C’est là. Dans c’t’espace,
Que tout se passe.

Je commence par creuser un trou dans le noir
Pour mieux m’y asseoir.
Parce que bouger, dans le fond, à quoi ça sert ?
Y a pas de bruit dans l’espace, parce qu’y a pas d’air,
Alors respirer dans le fond, à quoi ça sert ?
Tout mouvement est inutile sans lumière
Alors je plonge dans le moindre effort
Pour graviter plus fort.
Juste un peu trop d’entropie,
Juste un peu trop de tant pis.

Ensuite je bois du noir comme de l’eau
Et je tire sur mes pensées comme sur du Ficello.
En plus j’ai pas fait l’amour depuis 33 jours
Alors ma tête me joue des 33 tours,
C’est le big bang
Dans le think tank !
Malgré tous les savoirs que nous thésaurisons,
Je ne vois pas encore tous les horizons.
J’essaie de me positroner là ou la physique m’attend,
Juste là où Je = M mes yeux,
Ou du moins quelque part entre les deux,
Là, je m’engouffre dans l’espace temps.

« Je t’avais prévenue » dit ma mère dans le miroir,
« Ne mets pas tes doigts dans les trous noirs !»
Bien fait pour moi, je me suis fait avoir
Par toutes ces pensées d’Héraclite
Qui viennent et périclitent,
Je roule comme une boule de poil
Sous mon lit, parmi la poussière d’étoiles,
Ça prendrait un sacré ménage sémantique,
En plus il pleut à sciaux quantiques…

Mais à force de patienter,
Jusqu’à un temps t,
Dans l’inertie du noir catalyse,
Ma particulture cristallise
Comme du sucre glace sur une voie lactée.
Je m’étire au long dans le grand espace alité
Et toute chose est plus légère ;
Plus de complexe Weight watchers.
Enfin je fais relatif le poids de la vérité
Parce que finalement, tout est une question de gravité.

La gravité… Elle tombe bien,
Comme un coup de poing dans le kafkaïen,
La gravité, c’est ma rive-sud :
Tellement trop de quiétude…
Je m’ennuie mais je vois enfin les étoiles,
On est bien, loin de Montréal !
Les galaxies s’éloignent inexorablement les unes des autres,
Infiniment loin du système Julie-centrique qui est le nôtre,
Enfin je respire le dés-air
En dehors de ma dimension corpusculaire.
Je garde la tête dans les plumes d’oie
Mais quelque part, il y a eu le big bang et je suis plus là…

J’ai succombé à la douce étreinte
De la relativité restreinte.
Demain matin, dans 13,7 milliards d’années, je retournerai sur Terre
Avec un arrière-goût de stabat matière.

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